Christophe Lecarpentier, Directeur du Pôle Agro Equipements et Construction, Comexposium

Intermat va se tenir du 24 au 27 avril après 6 ans d’absence, quels ont été les principaux challenges pour préparer cette édition ?

Le principal challenge était de repositionner le salon afin de répondre le mieux possible aux nouvelles demandes des exposants et visiteurs d’Intermat. Pour cela nous avons beaucoup travaillé avec les principales fédérations du salon, ce qui nous a permis de définir ensemble le thème de la décarbonation qui est un enjeu majeur pour le secteur de la construction, et de revoir l’événement dans sa vision globale. Nous avons repositionné le salon, notamment dans sa taille afin de réduire le coût pour les exposants mais aussi son empreinte carbone, et nous avons réduit la durée d’ouverture de 6 à 4 jours. Nous avons également établi une charte RSE en cohérence avec le thème principal du salon, avec par exemple la mise à disposition de navettes électriques, de fontaines à eau, une réduction des documents imprimés, des matériaux éco-responsable mais aussi lancer un Trophée RSE pour les exposants. Dans le contenu du salon, de nombreuses conférences sont bien entendu dédiées à la décarbonation du secteur.

Afin de mobiliser l’ensemble de la filière, nous avons mis en place un comité de pilotage créé avec les fédérations co-organisatrices d’Intermat (Evolis et Seimat) auxquelles nous avons associé trois fédérations du bâtiment,  des travaux publics et de la location qui représentent les utilisateurs (FNTP, FFB et DLR). Un espace commun leur sera réservé au cœur du salon pour recevoir leurs adhérents, avec un plateau TV animé par BFM pour décrypter les nouvelles tendances du secteur. A l’international, nous mobilisons les fédérations de chaque pays avec le soutien du réseau Promosalons.

Beaucoup de choses ont changé en 6 ans, notamment les interlocuteurs dans les entreprises, mais nos partenaires ont des bases de données à jour pour communiquer auprès de leurs adhérents. Le secteur des équipements de construction s’est également transformé : en 2018 c’était encore du 100% diesel et maintenant on est dans la transition pour la décarbonation des chantiers.  

Une série de road shows a été organisée avec le réseau Promosalons dans 7 pays, quels étaient les objectifs de cette tournée en amont du salon ? 

L’objectif des Intermat roadshows était essentiellement la promotion visiteurs, ainsi que la mobilisation de la presse et des fédérations locales. Nous avons invité  des exposants pour les impliquer également. Les roadshows permettent de remettre Intermat à l’agenda dans certains pays et de renforcer la visibilité du salon.

J’ai eu le plaisir de participer à la quasi-totalité de ces événements (sauf pour la Norvège où j’étais en visioconférence) qui sont très bien organisés par les délégations Promosalons. Différents intervenants locaux ont été recrutés, dans un format d’événement et avec un discours adapté à chaque pays. Sur ce thème de la décarbonation, les enjeux et solutions dans les pays européens et en Turquie sont similaires, mais avec des contraintes propres à chaque pays, notamment selon leur organisation étatique. Ce qui est très intéressant dans ces roadshows, c’est que cela permet d’avoir une présentation du marché et des tendances du BTP dans chaque pays, sur lesquelles je pouvais ensuite rebondir pour démontrer comment Intermat, par son exposition et son contenu, va permettre aux visiteurs potentiels de trouver des réponses à ces enjeux locaux et de répondre précisément à leurs attentes.

Grâce à cette tournée et à nos nombreux partenariats, nous avons eu de nombreuses retombées dans la presse et les réseaux sociaux.

Quelles sont vos attentes en termes de participation internationale sur cette édition, des évolutions sont-elles déjà perceptibles ?

L’offre internationale est importante. Intermat est le seul endroit en France où l’on peut voir cette richesse d’offre avec toutes ces grandes marques mais aussi ce panel diversifié d’exposants. Nous avons beaucoup d’exposants notamment d’Italie et de Turquie, avec de nombreuses sociétés présentes.

C’est essentiel de donner une vision internationale sur le salon, mais beaucoup de choses ont changé donc il est difficile d’avoir une visibilité sur la fréquentation internationale, on s’attend à un visitorat plutôt européen et du bassin méditerranéen mais aussi de quelques délégations d’Afrique, d’Asie et du Moyen-Orient.  Le visitorat international est important pour nos exposants et pour les entreprises françaises qui cherchent des clients à l’export.